Trading haute fréquence et les robots traders
Vidéo : le trading haute fréquence de « Cash Investigation », un documentaire d’Elise Lucet qui est stupéfiant
Lorsque l’on évoque le trading boursier, la première image qui nous vient en tête est soit celle de la salle des marchés de Wall Street, soit celle d’un trader assis devant son ordinateur et plusieurs autres écrans validant en quelques clics différents ordres d’achat et de vente de titres.
Toutefois, ces images correspondent de moins en moins à la réalité du trading puisque l’homme tend à être remplacé par les ordinateurs.
Eh oui, aux quatre coins de la planète, les sociétés spécialisées dans le trading haute fréquence poussent comme des champignons, mais attention aux arnaques au trading qui pullulent actuellement…
Autant que vous le sachiez tout de suite, l’émergence massive du trading haute fréquence est loin de faire que des heureux, d’autant qu’il pourrait avoir un véritable impact sur l’économie réelle.
Pour clore cette introduction, si nous, Communiqué Presse Jeu, avons choisi la thématique des actualités sur tous les jeux pour publier des articles, pourquoi incluons-nous aussi le trading ?
Tout simplement parce que nous estimons que le trading est réellement un « casino », mais pour les plus fortunés.
Avec le trading haute fréquence, les marchés financiers connaissent leur révolution technologique
S’il est difficile de donner une définition du trading haute fréquence, il est bon de savoir qu’aujourd’hui, plusieurs milliers d’ordinateurs interconnectés sont capables d’acheter et de vendre des actions à la microseconde près et ce, sans le moindre contrôle humain, donc sans aucune émotion.
Comme le relate plutôt bien le documentaire sur le trading haute fréquence de Cash Investigation, cette mutation technologique a de quoi faire peur puisque l’homme perd totalement le contrôle en abandonnant son activité à des robots traders qui ont « l’avantage » d’aller un million de fois plus vite.
Bien évidemment, comme c’est le cas pour toutes les évolutions, il y a des partisans et des détracteurs. Ces derniers, principalement des économistes de formation, estiment que l’essor du trading haute fréquence est en train de transformer les marchés financiers en une véritable « jungle ».
Selon eux, les marchés financiers, qui jusque-là avaient comme mission première de permettre aux entreprises de trouver les fonds pour réaliser des investissements, tendent à devenir le lieu où des spécialistes de l’informatique réalisent des profits colossaux.
Aux Etats-Unis, plus de 70% des transactions sont ainsi effectués par les sociétés spécialisées dans le trading haute fréquence et celles-ci engrangent chaque année, plusieurs milliards de dollars de bénéfices.
Pendant que ses sociétés se gavent de dollars et d’euros, car c’est bien le mot, les peuples eux, et en l’occurrence nous Français, sommes matraqués par des impôts en tous genres… Cherchez l’erreur !
Le volume de transactions des traders haute fréquence, un danger pour l’économie réelle ?
Si le trading haute fréquence, aussi appelé trading algorithmique, est également très décrié, c’est qu’il peut causer des dégâts importants dans l’économie réelle en faisant chuter brutalement le cours de certaines entreprises, voire même en provoquant ce que les experts des marchés financiers ont baptisé un « flash crash » autrement dit un crash éclair.
Eh oui, parce que le trading haute fréquence permet de passer des ordres à une fréquence très élevée, des phénomènes de décrochage des cours sont de plus en plus souvent observés et ces derniers, peuvent s’avérer catastrophiques pour certaines entreprises.
Tous les traders de Wall Street se souviennent d’ailleurs aujourd’hui encore du 6 mai 2010. Ce jour-là, en l’espace de quelques minutes, le Dow Jones s’est effondré de près de 10%, la faute aux robots traders.
Un système de trading haute fréquence avait effectivement décidé de vendre une quantité anormalement élevée de contrats sur un court laps de temps ce qui avait provoqué des réactions en chaîne et causer un flash crash qui fera date dans la mémoire des traders.
C’est d’ailleurs de cet exemple que se servent les détracteurs du trading algorithmique pour affirmer qu’il est une réelle menace qui peut perturber gravement les marchés financiers.
Le trading haute fréquence… ou quand l’algorithme vaut de l’or
Parce que le trading haute fréquence mise sur la vitesse d’exécution des ordres, il est quasiment impossible pour un « humain » de concurrencer un robot trader.
Aussi, pour empocher toujours plus d’argent, les entreprises spécialisées se mènent une véritable course à « l’armement » qui a pour objectif de disposer des meilleurs algorithmes car, au petit jeu qu’elles se mènent, c’est bien les plus rapides qui gagneront le plus.
Aussi, longtemps réservée aux spécialistes de l’économie et de la finance, la Bourse tend à devenir la chasse gardée des informaticiens et des mathématiciens.
D’ailleurs, les futurs grands traders sont aujourd’hui ceux qui sauront concevoir les meilleurs algorithmes pour des robots traders.
Cela peut donc paraître surprenant mais le trading haute fréquence ne nécessite pas forcément d’être un spécialiste de la finance.
En revanche, savoir coder des algorithmes boursiers est primordial. Les entreprises du secteur savent d’ailleurs combien il leur est important de protéger ces derniers puisqu’ils valent de l’or.
En effet, les algorithmes utilisés par les meilleurs robots traders valent plusieurs millions d’euros. Pas étonnant donc que certains essaient de les dérober pour les revendre à la concurrence au prix fort…
Des pratiques douteuses qui échappent aux autorités…
Bien qu’un peu moins présents en Europe qu’aux Etats-Unis, les robots traders ont un rôle croissant sur les marchés financiers européens et les autorités de surveillance de marché ont souvent bien des difficultés à contrôler leurs actions.
Il faut dire que le trading haute fréquence a rendu « has been » les autorités des marchés financiers (AMF pour la France) pour qui, les passages d’ordres sont aujourd’hui bien trop rapides.
Aussi, même si elles tentent de repérer des éventuelles anomalies ou pratiques frauduleuses, leur mission est devenue quasiment impossible à remplir.
Pourtant, les fraudes ne manqueraient pas si on en croit le reportage de Cash Investigation sur le trading haute fréquence ou algorithmique.
Deux techniques principales seraient ainsi utilisés : la première consiste à adresser des rafales d’ordres afin de saturer les adversaires et de pouvoir ainsi agir en premier, ce qui n’est pas sans rappeler les attaques DDoS dans le monde informatique.
La seconde, baptisée « brouillage », consiste à induire les concurrents en erreur en envoyant un maximum d’ordres et en les annulant juste avant l’exécution.
Bien évidemment interdites, ces pratiques sont quasiment indétectables par les Autorités des Marchés Financiers, ce qui explique qu’elles sont relativement courantes.
Finalement, seule une réglementation plus stricte semble pouvoir arrêter le trading haute fréquence ou tout du moins, limiter la place qu’il occupe désormais dans le monde de la finance.
Reste toutefois à savoir si ceci est une véritable volonté politique, car il semblerait que le trading haute fréquence soit un véritable tabou sur lequel peu de personnes désire s’exprimer. Peut-être donc y-a-t-il des choses à cacher !
En tous les cas, nous comprenons mieux les raisons des pertes colossales des traders (humains eux !), notamment sur les marchés des options binaires et du Forex.
Un vrai « casino » sans encadrement où ceux-ci perdent à 95%. Les robots traders s’emparent du gâteau, Chantilly comprise évidemment…