Le Service central des courses et jeux, des policiers qui surveillent…
Le Service central des courses et jeux (SCCJ) est un service intégré à la police nationale depuis 1892 en France.
Chargé entre autres d’assurer la sécurité des joueurs, ce service est assuré par des policiers spécialisés qui surveillent les jeux d’argent en France.
Les jeux de hasard ont traversé les époques ! Si certains pays ont préféré choisir l’interdiction, d’autres ont décidé d’autoriser cette pratique sous couvert d’un contrôle et d’une surveillance accrue des établissements légaux.
C’est là tout l’enjeu du Service central des courses et jeux (SCCJ) qui va s’assurer que les joueurs puissent ainsi jouer en toute sécurité.
Qu’est-ce que le Service central des courses et jeux ? Qu’est-ce qu’un tripot clandestin ? Quelles sont les affaires gérées par le Service central des courses et jeux ?
Découvrez-en un peu plus sur le sujet de la surveillance des jeux d’argent en France.
Qu’est-ce que le Service central des courses et jeux ?
Le Service central des courses et jeux est un service intégré à la police nationale.
Depuis 1892, le plus ancien service de la police nationale est chargé de la surveillance des établissements de jeux notamment des casinos en France, des champs de courses, des paris hippiques et sportifs et des jeux liés aux nouvelles technologies comme les roulettes électroniques et tactiles.
À savoir : À l’origine, l’un des premiers agents de ce service de police pas comme les autres était Célestin Hennion, le créateur des « Brigades du Tigre ».
La surveillance des jeux d’argent en France est donc au cœur des missions du Service central des courses et jeux.
Sur la métropole et dans les Dom-Tom, les policiers du service ont des compétences pour garantir un jeu en toute sécurité pour les joueurs de casinos et de courses hippiques notamment.
Permettre aux joueurs de jouer en toute sécurité est à la fois permis par :
- Un travail administratif : le Service central des courses et jeux va donner (ou retirer) des agréments aux professionnels des jeux d’argent, du simple gérant de PMU au croupier d’un casino ;
- Un travail judiciaire : les enquêteurs du Service central des courses et jeux vont être déployés afin de réguler les fraudes, voire de démanteler des établissements illégaux regroupant des machines à sous clandestines entre autres (voir plus loin dans cet article).
Paris et les tripots clandestins de jeux d’argent…
Les jeux d’argent font partie d’un concept vieux comme le monde, ou presque ! Ainsi, il semblerait être très difficile d’empêcher des joueurs de jouer ! Pas de casinos officiels dans la capitale ? Qu’à cela ne tienne : les tripots clandestins prendront le relais…
Lieux de substitution gérés de façon plus ou moins professionnelle, les tripots clandestins ont vu leur nombre considérablement augmenter pendant la pandémie du Covid-19 à Paris et en petite couronne.
Ces établissements illégaux attireraient ainsi une clientèle constituée de :
- Personnes interdites de jeux (inscrites sur le fichier national des interdits de casino) ;
- Personnes attirées par le côté illégal d’un tripot clandestin ;
- Personnes d’une même nationalité : certains tripots dits « communautaires » regroupent des individus de même nationalité qui vont se réunir pour jouer ;
- Personnes cherchant à jouer et à fumer en même temps : ceci peut paraître étrange, mais, étant donné la règlementation française sur l’interdiction de fumer à l’intérieur de lieux publics, cet argument attire certains joueurs ;
- Personnes cherchant une alternative aux offres légales fermées en l’occurrence les casinos lors de la pandémie du Covid-19.
Le Service central des courses et jeux a les tripots clandestins dans le viseur…
La surveillance des jeux d’argent en France par le Service central des courses et jeux va donc prendre parfois la forme d’enquêtes pour chercher ce type de tripots clandestins afin de les démanteler.
En effet, un jeu en toute sécurité pour les joueurs étant l’un des objectifs de ce service de police, l’existence même de ces établissements est un réel problème, tout comme le rachat des tickets gagnants du PMU et de la FDJ pour blanchir de l’argent.
Dangereux pour les joueurs, les tripots clandestins sont en fait des lieux où règnent souvent la triche, le vol voire même des crimes dans les cas extrêmes. Ces types d’établissements illégaux sont particulièrement favorisés aussi pendant les grands regroupements sportifs.
Ainsi, des évènements comme la Coupe du monde de rugby ou encore les Jeux Olympiques peuvent encourager le développement des paris illégaux.
Le Service central des courses et jeux va pour cela tout mettre en œuvre afin de pouvoir apporter des solutions efficaces pour limiter ce genre de pratiques.
Il est même précisé qu’une coopération internationale pourrait être organisée dans le but d’améliorer la réponse des autorités à ce phénomène.
Un entrainement original pour déjouer la tricherie…
L’une des autres missions phare pour le Service central des courses et jeux est de contrôler les tricheries potentielles dans les établissements de jeux.
Manipulation de cartes, manipulation de jetons, arnaques à la roulette, accointances d’un croupier avec des joueurs… les policiers du service doivent rester vigilants face à des techniques frauduleuses qui sont nombreuses et évoluent constamment.
Quoi de mieux pour contrôler la triche que de pouvoir s’exercer dans le milieu lui-même ? Pour cette raison spécifique, le Service central des courses et jeux a la possibilité de former son personnel dans le seul tripot de France autorisé, donc légal.
Celui-ci n’est ni plus ni moins placé que dans le lieu le plus insolite auquel vous pourriez penser pour ce type d’établissement ! En effet, il est situé dans les sous-sols du ministère de l’Intérieur, place Beauvau.
Tables de jeux et machines à sous sont implantées en réel pour que le Service central des courses et jeux soit finalement plus efficace sur le terrain et par conséquent, déjouer toutes les astuces mises en place par les tripots clandestins.
Quelles sont les autres affaires que le Service central des courses et jeux doit surveiller ?
Les enquêteurs constituant le Service central des courses et jeux doivent bien sûr traiter les affaires précédemment évoquées de démantèlement de tripots clandestins ou de tricherie dans les offres légales, mais leurs missions ne s’arrêtent pas là…
En effet, ce sont également eux qui devront gérer des affaires plus communes comme de simples cas de vol entre clients ou bien des dommages occasionnés par un client sur du matériel d’un établissement de jeu légal, notamment dans les casinos français.
Où sont les casinos en France ?
Aujourd’hui, autoriser les jeux d’argent fait davantage partie d’une exception à une interdiction générale des jeux de hasard.
En effet, la République Française émet une tolérance et dresse une lourde réglementation afin de contrôler une industrie qui génère beaucoup d’emplois et brasse des milliards d’euros par an.
Ceci n’a pas empêché cette industrie historique de progresser pour voir finalement plus de 200 établissements se construire en France afin d’accueillir des joueurs aussi bien amateurs que professionnels.
Les amateurs de jeux d’argent pourront ainsi se réjouir, car il y a de nombreux casinos et hippodromes qui accueillent les joueurs et les parieurs aujourd’hui.
Du côté des courses hippiques, vous ne le saviez peut-être pas, mais 40% des hippodromes d’Europe sont situés en France : un chiffre qui est révélateur sur l’attrait des français pour les paris hippiques.
Notez également que la France est le 1er pays européen en termes d’implantation de casinos.
Ce critère justement peut expliquer l’entêtement du gouvernement à légaliser les jeux de casino en ligne afin de préserver la fréquentation des établissements physiques. Argument d’ailleurs soulevé par la patronne de l’ANJ lors d’une Commission des Finances qui a eu lieu très récemment.
Les clubs de jeux sont aussi sous surveillance
Depuis quelques années, la capitale a pu voir ouvrir sept établissements de club de jeux qui permettent aux joueurs de s’adonner à certains jeux de table.
Le Service central des courses et jeux les a à l’œil jusqu’en 2024 avec un contrôle accru. Une fois cette phase expérimentale terminée, le Service central des courses et jeux tranchera alors pour savoir si ce type d’établissement pourra rester ouvert, ou non, à Paris.
Voilà, vous savez tout désormais sur ce service de policiers spécialisés dans la surveillance des jeux en France !