PMU, les paris hippiques en baisse en France
Si le PMU connaissait une importante croissance lors de ces dernières années, 2013 n’a assurément pas été aussi bonne pour le GIE regroupant les sociétés de courses de l’Hexagone.
En effet, pour la première fois depuis fort longtemps, a été constaté un recul des mises sur les courses de chevaux.
Heureusement, le PMU avait anticipé un tel scénario et a profité de l’internationalisation, mais aussi de la diversification de ses activités pour limiter la baisse des paris hippiques en France et maintenir un léger bénéfice…
Pourquoi une telle baisse en France pour le PMU ?
Si la crise économique sert actuellement à justifier le moindre recul en terme de dépenses, rien assure qu’il s’agit là d’une explication à la situation que traversent actuellement les paris hippiques.
On peut néanmoins estimer que la baisse de pouvoir d’achat des Français explique en partie le fait que ces derniers ont moins misé en 2013 que les années précédentes sur les courses de chevaux se déroulant en France.
En effet, début Janvier, le PMU (Pari Mutuel Urbain) a rendu public, comme chaque année, les tout premiers chiffres de son rapport d’activité annuel et le couperet est tombé : les mises sur les courses de chevaux en France subissent leur premier recul depuis 15 ans.
Les paris hippiques ont enregistré en 2013 un recul de 0,9%, une baisse légère certes, mais qui affecte aussi bien les paris effectués en points de vente, que les paris en ligne, alors que ces derniers avaient le vent en poupe et semblaient pouvoir être un vrai levier de développement pour le PMU.
Le PMU baisse en France mais progresse à l’étranger
La modernisation du réseau devrait néanmoins se poursuivre, les paris hippiques en ligne restant l’une des clés de voute de la politique de l’opérateur.
Le Groupement d’Intérêt Economique (GIE) composé des différentes sociétés de courses de chevaux qui œuvrent pour la gestion des paris hippiques, a néanmoins sauvé les meubles grâce à la stratégie d’internationalisation et de diversification entreprise il y a de cela maintenant quelques années dans d’autres pays.
Et oui, si les mises sur les courses de chevaux ont baissé en France, elles ont en revanche connu une franche augmentation à l’étranger (+7%).
Cela vient confirmer le potentiel de la stratégie d’internationalisation des paris hippiques qui consiste à vendre les paris sur des courses françaises à des opérateurs étrangers.
D’ailleurs, dans le courant de l’année 2014, le PMU pourrait poursuivre son internationalisation en acquérant l’opérateur belge « Eurotiercé » mais également en se positionnant quant à la possible privatisation de l’opérateur de paris hippiques grec.
L’autre stratégie gagnante du PMU a assurément été de diversifier ses activités. En effet, pour voir son produit brut des jeux augmenter de 0,6% en 2013, le PMU a bien fait de miser également sur les paris sportifs et sur le poker.
Et oui, l’année passée, le PMU a été le second opérateur sur le marché des paris sportifs et la nouvelle attractivité de la Ligue 1 lui a entre autres permis de voir ses mises sur les résultats des rencontres sportives augmenter d’un peu plus de 22%.
Sur le marché du poker aussi, le PMU a réussi à se faire une place de choix puisque il peut se vanter d’être aujourd’hui le troisième plus grand acteur de ce marché en France en captant environ 10% des mises.
Plutôt pas mal, mais comparé aux ténors du poker en France, PokerStars et Winamax, disons qu’il reste un sacré bout de chemin au PMU pour arriver au moins à leur titiller les chevilles !
Pour autant, si ces « activités complémentaires » permettent au GIE de clore l’année 2013 avec un résultat bénéficiaire, le PMU va tout faire, dès 2014, pour relancer les paris hippiques.
Pour cela, l’opérateur devra compter sur la poursuite de la modernisation de son réseau ainsi que sur de nouvelles manières de parier sur les résultats des courses de chevaux. Des annonces pourraient d’ailleurs être faites très prochainement à ce sujet…