Les joueurs français dépensent 2000 € par an (2012) dans les jeux d’argent :
Il y a maintenant quelques heures, l’INSEE a publié les résultats d’une étude consacrée aux jeux d’argent en France, l’occasion de découvrir les tendances fortes du secteur.
Entre autres, on note ainsi que les joueurs français joueraient en moyenne environ 2000€ par an, une somme importante qui prouve que l’espoir d’un gain et surtout du jackpot est plus présent que jamais chez les Français.
On le sait tous, les Français sont connus comme étant très joueur dès lors qu’il s’agit de gratter des tickets, de jouer aux loteries ou encore de parier sur des rencontres sportives ou des courses de chevaux.
C’est d’ailleurs ce qu’a parfaitement su mettre en valeur les résultats d’une étude de l’INSEE puisque cette dernière conclut, que les joueurs français en 2012 ont dépensé plus de 46 milliards d’euros pour s’adonner à leur passion des jeux d’argent.
Pour prouver le gigantisme de cette somme, notons qu’elle correspond à plus de la moitié du déficit de l’Etat Français ou qu’elle pourrait permettre, à elle seule, de financer la mesure phare du gouvernement, le pacte de responsabilité, ainsi qu’une réduction des impôts d’environ 15 milliards d’euros. Non négligeable donc…
Rentabilité du jeu en France par joueur pour 2012 : 400 € de pertes…
Un autre chiffre ressort tout particulièrement de l’étude de l’INSEE à savoir la somme moyenne dépensée par les joueurs.
Quand on sait qu’environ 50% des Français de plus de 18 ans jouent au moins une fois dans l’année à un jeu d’argent, on constate que la dépense moyenne d’un joueur est tout de même de 2000€, soit l’équivalent de 1,7 SMIC.
C’est d’ailleurs assurément l’espoir d’un gros gain qui fait jouer car le gain moyen remporté par un joueur sur une année est « seulement » de 1600€. Autant dire que le joueur « moyen » enregistre chaque année une perte nette de 400€.
Néanmoins, le fait de savoir que l’on perd plus souvent que l’on ne gagne ne semble pas effrayer les joueurs étant donné que lors des deux dernières décennies, la consommation des ménages en jeux d’argent a augmenté, ces derniers affectant désormais 0,8% de leurs revenus au jeu (contre 0,6% quelques années plus tôt).
Bien entendu, cette tendance s’est retrouvée dans le taux de rentabilité du secteur qui a été calculé à 14%, mais ce taux varie fortement selon les opérateurs de jeux d’argent.
En effet, aujourd’hui, le secteur des jeux d’argent comptent de nombreux acteurs : les opérateurs historiques des jeux d’argent en France que sont le Pari Mutuel Urbain (PMU) et la Française des Jeux (FDJ) et qui réalisent plus de 70% de l’activité du secteur.
N’oublions pas aussi les établissements de jeux en dur autrement dit les casinos (24% de l’activité) ainsi que les opérateurs de jeux en ligne.
Ces derniers, nouvellement venus sur le marché, sont pour l’instant négligeables puisqu’ils ne pèsent même pas 5% du secteur.
D’ailleurs, si l’on s’arrête maintenant à la rentabilité des opérateurs, les jeux d’argent en ligne ne brillent pas non plus étant donné que pour l’instant, ils concèdent des pertes, leur rentabilité étant estimée à -15%.
De ce point de vue, c’est le PMU avec un taux de rentabilité de 34% qui tire le mieux son épingle du jeu probablement aidé par un taux de prélèvements obligatoires moindre sur le Produit Brut des Jeux des paris hippiques.
Avec un taux de rentabilité de 18% viennent ensuite les casinos alors que la Française des Jeux, propriété de l’Etat Français, a un taux de rentabilité de 3%.
Néanmoins, si 2012 avait été excellent pour le secteur des jeux d’argent, 2013 n’a pas été aussi probant puisque tous les opérateurs ont vu leur PBJ (produit brut des jeux) diminuer et donc leur rentabilité s’effriter.
Mais gageons qu’en cas de sortie de crise, les joueurs viendront offrir une nouvelle dynamique positive aux jeux d’argent en France.