MISE A JOUR du 02/06/2014 : Partouche vend le Hilton de Lyon pour 25 millions d’euros.
Le Groupe Partouche SA cède des actifs
Placé sous procédure de sauvegarde début Octobre afin de restructurer sa dette bancaire, le Groupe Partouche SA traverse une période difficile qui l’oblige à céder bon nombre de ses actifs.
Ainsi, à la fin de l’année 2013, le casinotier s’est séparé de plusieurs actifs pour une valeur avoisinant les 30 millions d’euros. Et le début de l’année 2014 devrait permettre au Groupe Partouche SA de poursuivre sur la même voie en cédant de nouveaux actifs.
Il faut souligner que Patrick Partouche n’a pas vraiment trop le choix, la pression des administrateurs judiciaires est toujours présente dans un pareil cas, du moins nous le supposons.
Dans l’impossibilité de trouver un accord avec les établissements bancaires pour réaménager sa dette, le casinotier Partouche se donnait une chance de pouvoir se réorganiser financièrement pendant 6 mois, durée de la procédure de sauvegarde, afin de pouvoir payer ensuite ses créanciers sans que la pérennité de l’entreprise ne puisse à aucun moment être remise en cause…
Et le Groupe Partouche SA semble avoir pleinement profité de son placement sous procédure de sauvegarde pour se réorganiser, puisque lors du dernier trimestre de l’année 2013, il avait déjà cédé pas moins de 30 millions d’euros d’actifs.
Quels sont les actifs cédés par le Groupe Partouche SA ?
En effet, dès Octobre 2013, face à une délicate situation le Groupe Partouche avait commencé par se séparer de l’ensemble immobilier de l’ancien Casino de San Roque situé sur la Costa del Sol en Andalousie.
Cette vente, réalisée pour environ 2 millions d’euros, marquait le début de la cession d’actifs du Groupe Partouche SA.
En Décembre, la holding Belcasinos cédait à son tour le Casino de Knokke pour 16,5 millions d’euros à l’opérateur belge Napoleon Games NV.
Faisant face à la Mer du Nord, ce casino offrait un produit brut des jeux annuel de plus de 12 millions d’euros, donc s’avérait très rentable mais l’obligation de « dégraisser » faisait de ce casino une cible de vente privilégiée.
Puis, toujours à la fin de l’année 2013, c’est la concession d’un second casino belge, celui de Dinant, qui a été cédée pour une somme avoisinant les 10,5 millions d’euros.
Ce casino, situé sur les Bords de Meuse, a été vendu au Groupe flamand DR Gaming Technology. Toujours dans la même lignée, le Groupe Partouche SA s’est « débarrassé » avant le 1er Janvier 2014 d’un ensemble immobilier basé à Reno, aux Etats-Unis pour 1,6 millions d’euros.
Au final, le Groupe Partouche SA avait donc déjà cédé près de 30 millions d’euros d’actifs avant même que 2013 ne se termine. Et la société va poursuivre sur sa lancée en 2014 puisque de nouvelles opérations sont actuellement sous promesse de vente.
En effet, d’ici la fin de la procédure de sauvegarde, le 30 Mars 2014, le Groupe Partouche SA devrait céder deux nouveaux actifs.
D’une part, c’est l’ancien Casino de la Grande Motte qui sera vendu au prix de 4,5 millions d’euros. D’autre part, ce sont des murs, actuellement non exploités du Casino de Vichy qui seront à leur tour cédés au prix de 3,3 millions d’euros.
En parallèle de la cession de ses actifs, le Groupe Partouche SA a mené une rationalisation de ses coûts, en particulier pour ce qui concerne son activité Hôtellerie et Interactive. Le Groupe a également réduit ses frais de personnel dans les casinos.
D’ici la fin de la procédure de sauvegarde, la société proposera un nouveau plan d’apurement de la dette qui sera soumis d’une part, aux différents créanciers et d’autre part au tribunal.
Si celui-ci est refusé, on peut imaginer que la procédure de sauvegarde soit prolongée de 6 mois supplémentaires conformément à ce que prévoit la loi.
Le Groupe Partouche SA aurait alors la possibilité de poursuivre la restructuration de ses finances afin de proposer un remboursement de la dette conforme aux attentes des divers créanciers.
Les cessions d’actifs du Groupe Partouche SA ne sont donc peut-être pas encore terminées, ce qui doit engendrer d’ailleurs, le « ricanement » de ses concurrents…