Edward Oakley Thorp prouve que l’on peut gagner à tous les coups au blackjack
Si le blackjack compte parmi les jeux de casinos les plus appréciés par ceux qui ont l’habitude de fréquenter les établissements de jeux, c’est assurément parce que quelques génies ont mis en place des techniques de jeux prouvant qu’il est possible de gagner plus souvent que de perdre.
C’est en particulier le cas de l’Américain Edward Oakley Thorp qui a mis en place une méthode de comptage des cartes qui assure de battre le croupier à tous les coups…
Jusqu’au milieu des années 50, le blackjack était l’un des jeux les plus joués dans les casinos américains et ce, malgré le fait que les établissements de jeux disposaient d’un avantage de 5 à 10% face aux joueurs de blackjack.
Robert Baldwin, le premier qui a découvert une stratégie de base au blackjack
Mais ce jeu de cartes allait faire l’objet d’une étude approfondie à partir du milieu du XXème siècle. Robert Baldwin, en 1956, fut à l’origine de la « stratégie de base ».
Concrètement, cette stratégie, basée sur des outils statistiques, permet d’optimiser la chance du joueur de gagner en prenant en compte ses cartes et la carte visible du croupier.
Ainsi, le joueur mise moins souvent mais mieux, ce qui a conduit à réduire l’avantage du casino face aux joueurs à 1%.
Et Edward Oakley Thorp a percé le mystère du comptage des cartes
Néanmoins, c’est le travail d’Edward Oakley Thorp qui révolutionnera la pratique du blackjack. Doctorant en Mathématiques à UCLA (Université de Californie Los Angeles), Thorp fut rapidement nommé professeur au célèbre MIT.
Et, en parallèle de sa carrière d’enseignant, il poursuivit ses recherches en s’attachant tout particulièrement au blackjack.
Ainsi, après de longs mois de travail, Edward Oakley Thorp est parvenu à mettre en place une stratégie de jeu au blackjack, le comptage de cartes, qui donne l’avantage aux joueurs sur le casino. Ernests Gulbis aurait dû en prendre de la graine !
L’idée de base de sa méthode est simple : si le joueur compte les cartes des joueurs et du croupier, il a la possibilité de connaître les cartes qui restent dans le sabot. Or, le blackjack, à la différence de nombreux autres jeux de casinos, n’est pas qu’un jeu de hasard puisque les évènements du passé influencent ceux du futur.
Concrètement, cela signifie que la distribution des cartes est un évènement dépendant comme pourraient le définir scientifiquement les mathématiciens.
S’appuyant sur sa méthode de comptage des cartes, le Professeur Thorp a prouvé que sa théorie permettait de gagner gros.
Et cela, dès lors que le joueur comprenait qu’il fallait miser moins lorsque les chances de gagner étaient faibles et miser davantage lorsque les chances de battre le croupier étaient importantes.
En respectant cette règle et en utilisant bien les statistiques, Edward Oakley Thorp a lui-même raflé d’importantes sommes d’argent lors de virées à Las Vegas… avant que les casinos de la ville du Nevada ne l’interdisent de jouer.
La publication de sa méthode de comptage de cartes dans un ouvrage daté de 1962 et intitulé « Beat the Dealer » fit d’ailleurs très peur aux établissements de jeux qui tentèrent de modifier les règles du blackjack, ce qui ne plut guère à la clientèle.
Les casinotiers revinrent donc aux règles traditionnelles du jeu et tentèrent de trouver des parades en multipliant les combinaisons possibles en plaçant plusieurs jeux de 52 cartes dans un même sabot.
Néanmoins, si le comptage devient plus difficile, celui-ci peut toujours permettre aux joueurs de conserver l’avantage sur les casinos d’autant que l’essor de l’informatique a permis d’élaborer des simulateurs de jeux très perfectionnés.
Si Thorp a, depuis maintenant de longues années, changé de cheval de bataille en tentant de mettre en place des modèles permettant de trader sur les marchés boursiers en étant sûr de l’emporter, sa méthode de comptage de cartes reste l’une de ses plus grandes créations.
Et, si elle a longtemps desservi les casinos, elle les sert aujourd’hui plutôt bien puisque nombreux sont les joueurs à vouloir tenter de gagner de gros gains en suivant la méthode mise en place par Thorp.
Seulement, ne sait pas mémoriser des centaines de cartes sans se faire remarquer n’importe qui… Le blackjack peut donc encore couler des jours heureux !